Euphoria : la pépite à mettre dans votre watch list

Il y a l’euphorie. Et il y a la descente. « Euphoria » montre les deux. Amitié, addiction, sexe, amour, internet… La série HBO est une vraie merveille à ajouter à votre « watch list ».

Euphoria : des histoires d’addictions

Star Disney vue dans « Spider-Man » et « The Greatest Showman », Zendaya est définitivement l’une des révélations de l’année. Aperçue dans la saison 2 de « The OA » ou encore « Black-ish », l’actrice semble faire tous les bons choix, et sa performance dans « Euphoria » en dit long.

Les 8 épisodes de la série inspirée d’une création israélienne ont été diffusés cet été et n’ont pas laissé indifférent le public, qu’il soit ado ou non. On y voit Rue de retour chez elle après un séjour dans un centre de désintoxication suite à une overdose. L’ado jouée par Zendaya retrouve sa mère, sa petite sœur, ses amis… et ses démons. Avant la reprise du lycée, elle fait la rencontre d’une nouvelle camarade : l’unique et intrépide Jules. Saura-t-elle la sauver et se sauver soi-même ?

La voix off de Rue nous fait découvrir chaque personnage secondaire : le mec populaire et odieux du lycée, la fille « trop forte », le sportif chancelant, la « salope » au coeur tendre… Les clichés laissent place à des parcours poignants, des dilemmes complexes, des psychologies fouillées. Au vue des cellules familiales, des cœurs brisés ou des tragédies vécues, on s’attache, on s’intrigue, on déteste mais on analyse toujours, on tente de comprendre ce qui les a amenés là où ils sont à cet instant t.

Portraits de la génération Millenials

Cette palette de Millenials est passionnante et particulièrement bien incarnée, du terrifiant Nate joué par Jacob Elordi (beau gosse de « Kissing Booth » sur Netflix) à l’incroyable Cassie campée par Sydney Sweeney (vue dans « The Handmaid’s Tale » et « Sharp Objects« , rien que ça) en passant bien sûr par l’indomptable Jules jouée par Hunter Schafer que l’on vous laisse découvrir.

Cette génération Z s’envoie des « nudes » et « dick picks » toute la journée, couche comme dans les films porno et prend de la drogue dure chaque week-end. Mais cette extrême maturité s’accompagne d’une violence parfois terrible et d’un spleen éprouvant. Les filles n’échappent pas au « slutshaming », cette étiquette de trainée leur collant à la peau chaque fois qu’elles montrent du désir (ou pas d’ailleurs). Les garçons subissent de plein fouet la masculinité toxique qui met une pression sur leurs performances, qu’elles soient sportives ou sexuelles, et les pousse à refouler la moindre émotion.

Puis l’addiction est montrée dans toute sa laideur, de la destruction du corps de Rue à celle de ses relations avec ses proches. Et c’est sans pour autant cacher l’euphorie que peuvent procurer les drogues et qui est bien souvent cachée dans les fictions, laissant de côté une part importante du sujet, qui peut expliquer l’attraction puis le besoin. L’autre addiction est affective et tout aussi passionnante…

Une série à la photographie sublime

« Euphoria » va encore plus loin que les séries d’ados classiques et aborde même des thèmes comme la transsexualité ou le queer avec intelligence, le tout dans un univers soigné et avec une mise en scène brillante. La photographie du show alterne entre le fluo, les paillettes et le bleu, un ton unique, rien qu’à lui.

Les éclairages sont comme des néons surgissant ça-et-là, nous aveuglant ou guidant notre regard. On note aussi le jeu des ombres, les costumes et la musique, dont le puissant titre « All for us » de Labyrinth et Zendaya. Quant au montage, spécialement celui des scènes d’hallucinations, il est brillant. Une forme plus que réussie donc, pour un fond palpitant.

« Euphoria » est une série intelligente, poignante et bien filmée sur une génération fascinante qu’on ne se lasse pas de disséquer. A retrouver sur OCS…

Catégories: Séries

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1 commentaire »

  1. Très bel article qui résume bien les choses, avec du recul ! Gros coup de cœur cette série… Alors qu’au début, j’y allais à reculons. Elle finit par provoquer l’addiction qu’elle remet en cause 🙈

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