Pourquoi la série « Sharp Objects » m’a bouleversée

Gores, glauques, torturées, complexes… Les bonnes séries policières psychologiques ne manquent pas et pourtant, rares sont celles qui m’ont fait autant d’effet que « Sharp Objects ». Voilà pourquoi…

De quoi parle « Sharp Objects » ?

Une journaliste revient dans sa ville natale du Sud des États-Unis pour enquêter sur les meurtres de deux adolescentes. Alcoolique et fragile, Camille Preaker doit affronter le regard des habitants, sa mère qu’elle n’a pas vue depuis des années et son passé douloureux…

Comment fonctionne-t-elle ?

En plus des retrouvailles et de son investigation, la reporter interprétée par Amy Adams se dévoile à travers des flashbacks. Tout au long des 8 épisodes, on la découvre adolescente à Wind Gap (avec la sublime actrice de « Ça »), dans un hôpital psychiatrique à l’âge adulte… Qu’a t-il bien pu lui arriver pour être aussi détruite ?

En quoi est-elle originale ?

Réalisée par Jean-Marc Vallée (à qui l’on doit « Big Little Lies », « Wild » et « Dallas Buyers Club »), la série a une atmosphère et une photographie uniques. On voit vite le caractère torturée de Camille et son décalage avec son lieu d’origine. Ragots, préjugés, malveillance… Elle fait face à ses démons intérieurs comme à leur nocivité. La question est de savoir si elle tiendra le choc.

Qui sont les personnages ?

Les protagonistes les plus toxiques se trouvent d’ailleurs dans son cercle le plus proche. Star de la ville, sa mère (la géniale Patricia Clarkson) n’est pas un exemple de tendresse et sa demie sœur (une impressionnante jeune comédienne) est aussi désinvolte qu’intrigante. Un inspecteur débarqué de métropole, un shérif dépassé, un frère trop éploré aux yeux des autres ou encore une vieille amie délurée complètent un panel fascinant de personnages complexes.

Et l’intrigue dans tout ça ?

Parfois passée au second plan, l’intrigue criminelle reste le fil conducteur de la série jusqu’à arriver à son paroxysme final. Qui pourrait faire preuve de tant de violence et pourquoi ? Loin d’être l’héroïne idéale, Camille se sert pourtant de son empathie pour avancer peu à peu. Vous ne vous attendrez sûrement pas à son incroyable conclusion (surtout, allez jusqu’au bout)…

Le plus : la musique

Petit bonus à savourer à chaque épisode : la bande originale. Les chansons écoutées par Camille dans sa voiture sont toutes parfaites et donnent une identité propre au chapitre qui se déroule sous nos yeux. Mention spéciale à « Tumbling Lights » de The Acid.

Une série coup de poing ?

Ni trop glauque ni trop simple, « Sharp Objects » captive, intrigue et bouscule. On est sans cesse poussé dans nos retranchements. Lorsque l’on croit l’avoir comprise, Camille nous échappe. Lorsque l’on croit avoir trouvé le coupable, un nouvel élément nous tombe dessus. Lorsque l’on croit que les choses s’arrangent, un drame se produit. Perturbés par les personnages, on sera longtemps hantés par la série dont le final est à couper le souffle…

 

Voici la bande-annonce de « Sharp Objects » :

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